mercredi 29 janvier 2014

journée mondiale de la femme



L’interdiction du ministre Géneviève Inagosi sur des manifestations officielles à l’occasion de la journée mondiale des droits de la femme, a été saluée par une grande opinion de Kinshasa qui a trouvé dans cette décision, une révolution socio-politique. En effet, pour certains, chaque célébration du 08 mars de chaque année faisait fortune de certaines personnalités politiques d’une part, mais débâcle et discorde pour de nombreux foyers et couples d’autre part.

Désormais, les Congolais rompent avec l’ancienne tradition d’un 08 mars de délectation fondée sur une éthique hédoniste précaire et passager, résumée par le boire et le manger, à une éthique selon la ministre, de la promotion de la femme qui a commencé avec le geste de la solidarité avec les femmes de l’Est de la République démocratique du Congo. Selon la ministre Inagosi, tout le mois de mars 2013 sera focalisé à des activités d’instruction de la femme, des ateliers de formation, des journées de réflexion auxquelles les femmes sont invitées à prendre part. Cela étant dit, est-ce le début d’une révolution morale  en République démocratique du Congo?
Notons que le combat se joue sur le terrain politique, idéologique  d’un gouvernement véhiculant un système politique déchiré entre l’effort pour la reconstruction d’un Etat invité à faire face aux nombreux maux qui le fléchissent, contre d’autres systèmes politiques soit de l’opposition soit du gouvernement sortant que la ministre veut défier.
Plutôt qu’être politique, nous estimons que le combat éthique reste le vaste champ qui ne tient compte d’aucun système politique ou idéologique, mais qui tient plutôt compte de l’homme, par ricochet  la femme à travers ses valeurs de la maternité, de l’obéissance, de la fidélité, de la justice sociale, de l’équité, du travail bien fait, de la sagesse…
Le 08 mars officiel raté d’un côté, il a  officieusement été récupéré par ceux qui prônent le retour de l’éthique hédoniste, de l’autre côté. L’ancrage d’immoralité qui caractériserait la mentalité d’un peuple heureux lorsqu’il boit, mange et exhibe sa sexualité libidinale nous a fait assister au déblayage de l’idée de la ministre Inagosi. Que de scènes officieuses d’obscénités n’avons-nous pas vécues le  même vendredi 08 mars dernier dans certains coins de Kinshasa. Certains bars, terrasses, hôtels ou boîtes de nuit de la capitale avaient fonctionné comme à l’accoutumée. Certains jeunes se sont disputés avec leurs copains et copines ou encore d’autres ont été vus leur promesse ratée puisque le rival ou la rivale était allé on ne sait où avec son petit ami ou sa petite amie. La délectation quoique l’interdiction de la ministre, était au rendez-vous pour certains jouisseurs comme il en a toujours été chaque 08 mars de chaque année.
Kinshasa connotativement ressemble au sanctuaire des jouisseurs qui veut que la morale soit sacrifiée au profit des lestes. Pour preuve, au-delà d’accoutumance des danses de tous les jours, nous fêtons chaque année neuf célébrations officielles réparties comme suit : quatre fêtes pour le mois de janvier, celle du nouvel an, du 04, du 16 et du 17  janvier. Une fête, celle de la journée nationale de l’enseignement pour le mois d’avril, deux célébrations celles du 01 et 17 pour le mois de mai, du 30 juin qui commémore l’indépendance, enfin, la célébration de la journée des parents, le 01 aout. En dehors des célébrations officielles, d’autres célébrations sont occasionnelles notamment celles des fêtes des collations pour chaque année, des mariages pour chaque week-end, des anniversaires pour chaque mois, pire encore les deux célébrations du 14 février dite des amoureux et celles du 08 mars dite de la femme.
 Il faut savoir que chaque occasion de fête constitue en soi un problème si ce n’est pas avec les couples dans des foyers, c’est peut être avec les jeunes  qui jouissent de leur libido  juvénile. Malheureusement, la grande partie de ces célébrations sont sponsorisées par des institutions compétentes ou encore par des grandes entreprises de Kinshasa, n’est-ce pas compromettant ? En plus, à chaque manifestation, les grandes artères de Kinshasa se remplissent des  banderoles  sponsorisant les délectations.    
Nous trouvons qu’en plus des décisions politiques qui  consacrent la fin du 08 mars de jouissance, le vrai combat est du côté éthique qui reste à promouvoir dans les familles, dans les écoles, dans les institutions qui sponsorisent les délectations et l’hédonisme. Des institutions qui nous invitent à nous délecter ont certes quelque part, la responsabilité de l’échec moral surtout pour les plus jeunes.             
             
      

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